
Anne-Lorène Vernay, Grenoble École de Management (GEM) et Mark Olsthoorn, Grenoble École de Management (GEM)
Comme dans notre enquête précédente, les experts sont positifs, en général, quant au climat actuel des investissements pour les énergies renouvelables et les technologies propres hors génération d’énergie.
Cadre réglementaire et prévisions d’investissements énergétiques
Question posée fin 2015 et au printemps 2017 à un panel d’experts en énergie : « À votre avis, le cadre réglementaire en France pour l’investissement dans les technologies suivantes est […] actuellement et votre prévision à cinq ans ». Source : GEM.
Les cinq prochaines années seront favorables aux nouvelles technologies énergétiques alors que le climat d’investissement pour le gaz naturel et le nucléaire deviendra au contraire plus difficile. La division entre les énergies renouvelables et les technologies propres d’un côté, et les technologies conventionnelles de l’autre, devrait donc s’élargir au cours des cinq prochaines années. Les experts s’attendent à ce que le climat d’investissement en France devienne plus favorable aux énergies renouvelables, à l’efficacité énergétique, aux réseaux intelligents et à la mobilité électrique. L’hydroélectricité pourrait avoir une renaissance modeste. Le nucléaire et le gaz naturel, cependant, devraient devenir moins attractifs pour les investisseurs.
Ces évaluations ne présentent pas de différences majeures par rapport à notre enquête précédente, mais certains changements sont néanmoins perceptibles. La distinction entre les nouvelles énergies renouvelables et les technologies propres hors génération d’énergie est apparue. Les experts ont à peine modifié leur évaluation concernant l’éolien, l’énergie solaire et la biomasse, mais sont devenus encore plus optimistes quant à l’efficacité énergétique, la mobilité électrique et les smart grids. En outre, les experts sont devenus plus polarisés sur le climat des investissements pour le nucléaire et plus pessimistes quant aux perspectives du nucléaire et surtout du gaz naturel.
Nos experts en concluent que le paysage évolue lentement mais sûrement au bénéfice de la transition vers un système énergétique sobre et décarboné.
Ces résultats sont basés sur une enquête qui a été menée en mai 2017 et comprenait 83 participants opérant dans l’industrie, la science, et l’administration publique en France.
Anne-Lorène Vernay, Chargée de cours en stratégie, Grenoble École de Management (GEM) et Mark Olsthoorn, Postdoctoral researcher in energy economics, Grenoble École de Management (GEM)
La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.
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