Génération What ? La grande enquête qui dresse le portrait de toute une génération

2 février 2017 par Campus Responsables Témoignages 108 visites

Generation what ? C’est la question à laquelle tente de répondre une enquête réalisée auprès de jeunes européens de 18 à 34 ans. 150 questions sont posées à près de 20 000 jeunes français concernant à la fois leur vie personnelle, leur rapport à l’école et à l’emploi mais aussi leurs valeurs citoyennes et politiques, ainsi que leur vision de l’avenir de la société et de l’Europe. Anne Muxel, sociologue au CNRS et chercheuse au Cevipof, résume l’objectif de manière simple : il s’agit de dresser « un miroir reflétant les craintes, les dysfonctionnements et les blocages sur lesquels buttent la socialisation et l’intégration des jeunes générations dans la France d’aujourd’hui. ». Une même étude « Génération quoi ? » a été réalisée en 2013, permettant de voir l’évolution dans les préoccupations de cette génération à quelques années d’intervalle. Si le questionnaire est toujours en ligne et qu’il est encore possible d’y répondre, des résultats préliminaires sont déjà disponibles. Grands vainqueurs de cette nouvelle consultation, l’environnement et le souci de l’écologie qui arrivent à 52% en tête des préoccupations, une évolution en hausse de 19 points depuis 2013. L’accès à l’emploi passe en deuxième place de ce classement alors que le système éducatif gagne 8 points depuis 2013 en passant à 37%, devenant ainsi la troisième préoccupation majeure de cette génération. D’autres sujets restent stables, comme la frustration ressentie à 73% sur le fait que la société ne leur donne pas les moyens de montrer ce dont ils sont réellement capables, et un défaut de confiance à 87% dans la politique et les médias. Un bilan peu optimiste nuancé cependant par un résultat étonnant : cette génération évoque à 65% la possibilité d’être « heureux au jour le jour même sans travail et sans famille » (en hausse de 12 points depuis 2013). Aussi, les jeunes sont de plus en plus nombreux à considérer la solidarité comme un facteur majeur permettant aux personnes de « s’en sortir « (81% en 2016 contre 77% en 2013). Un constat positif qui vient bousculer les acceptions du bonheur traditionnellement basé sur un juste équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. De quoi pousser les employeurs à proposer autre chose que la seule stabilité de l’emploi à cette nouvelle génération en quête d’une société différente, plus solidaire, à l’écoute et moins individualiste.

 

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